L'Art de l'arnaque.

Publié le par l&a

Nous vivons des temps difficiles. L'esprit critique est hélas une denée rare et ce ne sont pas les médias intéressés qui nous sauveront du désastre... On vous vend de l'art, de l'exceptionnel, de la révolution picturale, de la subvesion, du génie... Et si on gratte un peu, ces "génies" ne sont rien d'autre que des produits de consommation, tantôt luxueux, tantôt abordables, mais presque toujours d'une médiocrité rare et d'une "subversion" bien choisie, bien mesurée, histoire de bien se remplir les poches.
Subversion... Encore un terme honteusement galvaudé quand on pense à ces vrais artistes d'antan, ceux qui nous font encore aujourd'hui voyager, réfléchir devant l'émerveillement que suscitent leurs intemporelles oeuvres. Et ceux d'aujourd'hui, laissés dans l'oubli et l'anonymat, de vrais subversifs, eux. Ou pas. L'art n'est pas seulement subversion. Heureusement. Ce sont eux les artistes, ceux qui peignent, qui sculptent, qui font de la musique, écrivent par besoin et non par arrière-pensée malsaine de lucre.
Cet été, j'ai visité le musée de Montauban qui présente "Ingres et les modernes"... J'avais une petite idée de ce qui m'attendait dans magnifique endroit, mais pas à ce point tout de même. Si certains artistes déjà reconnus, tels les Picasso, Dali, Bacon ont leur place au côté du grand Ingres, la majorité des "oeuvres" qui côtoient ces maitres laissent un goût amer. Des travaux dignes d'enfants de trois ans ou d'artistes de quartier sans aucun talent. Ainsi, on croise une simple photocopie dont le papier a été froissé et encadré, une pelle et une pomme mises côte à côte, des photographies découpées, des oeuvres simplement retravaillées à l'ordinateur, des croutes immondes à la sauce asiatique. Et le plus triste, c'est que toutes ces oeuvres sont mises sur un pied d'égalité avec Ingres, Dali... Quelques photos de cette exposition, certainement pas les pires (car, je le répète, tous les modernes ne sont pas des clampins...). Ou le massacre de la Grande Odalisque...
Lullaby Spring, 13 millions d'euros. For The Love of God, 73 millions. Mother And Child, un veau coupé en deux immergé dans une solution de formaldéhyde... Damien Hirst. L'archétype de l'artiste-entrepreneur pour riches snobinards, ami des grandes fortunes influentes dans l'art contemporain. Voilà à quoi on essaye de réduire la notion d'art... Buisiness as usual! Et des magazines bobo comme Les Inrockuptibles relaient cet état de fait avec déléctation. Rarement un magazine aura été si snob et surfait, bourré de journalistes qui se regardent écrire - ou qui s'écoutent parler comme l'insupportable Jen-Marc Lalane - leur vision de l'art cinématographique, musical etc... Le genre de magazine à encenser des groupes nullisimes incapables d'aligner deux accords sur scènes, mais en plein dans le "hype". Il suffit de voir The Subways en live pour s'en rendre compte... Il suffit d'écouter des MGMT, Mika, Franz Ferdinand ou des iconoclastes crétins comme Too Many DJ et j'en passe, pour se rendre compte de la pauvreté des compositions, voire du monde dans lequel on vit.... Mais il y a la "hype"- urk! - les passages radiophoniques à répétitions, le lavage de cerveau...
Nous vivons une époque difficile...
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D
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